Le député européen François Alfonsi à la sortie de la délégation qui a été reçue par la Rectrice de Corse.
Comment s’est passé la réunion ?
C’est un échange qui nous a permis de ressentir une ouverture au dialogue plus affirmée désormais. Nous aurons prochainement un rendez-vous avec le ministre au niveau de l’ensemble des territoires concernés et nous espérons que des mesures réparatrices vis-à-vis de l’aggravation de la situation des langues régionales dans l’Éducation Nationale pourront être prises. Nous avons aussi cherché à dégager des perspectives par rapport à la langue corse dans la seconde partie de l’entretien, enseignement public ou confessionnel, primaire, secondaire, collège, lycée, tout a été passé en revue pour voir comment y compris dans le cadre légal actuel et ses contraintes on peut faire mieux pour faire une offre langue corse valorisante et efficace en termes de résultats.
Des perspectives sont-elles réellement ouvertes ?
Jusqu’à présent nous avions un mur d’incompréhension face à nous. Le sentiment après cet entretien, pour la Corse en tous les cas, est que l’on commence à reconnaître le problème même si on ne nous a pas proposé de vraies solutions. La mobilisation doit se poursuivre impérativement. Engagement a été pris de réunir prochainement tous les participants de la convention tripartite qui régissent l’enseignement dans l’Académie de Corse, à savoir l’Éducation Nationale, l’Académie et la Collectivité de Corse, en présence des enseignants bien sûr. Nous resterons vigilants sur la prise en compte des revendications avancées : généralisation des filières bilingues, continuité de l’enseignement entre tous les cycles de et en langue et culture corses, généralisation aussi de l’immersion, des filières bilingues et de ce que l’on appelle le standard, développement d’un réseau de conseillers pédagogiques pour développer une vraie coordination et un vrai suivi de l’enseignement. La Collectivité de Corse a là un rôle fondamental à jouer. •